Thursday 14 April 2016

Le Grand Tour



"No, Sir, when a man is tired of London, he is tired of life; for there is in London all that life can afford"

- Samuel Johnson, The Life of Samuel Johnson, L.L.D (by James Boswell).


Le voyage a toujours été une manière très efficace de se développer. Ceci est principalement dû à 
l'aspect phénoménologique du voyage - c'est à dire, la façon dans laquelle nous apprenons par nos voyages est essentiellement par l'expérience de l'alterité et de l'inconnu ainsi que par le déplacement. 

Cette manière de considérer le voyage comme leçon formative a ses racines dans les expéditions scientifiques de la période des Lumières mais c'était dans le phenomène du "Grand Tour" en Angleterre au cours du 18 et 19ème siècles que . Lors de cette époque, des jeunes hommes et femmes riches, et souvent aristocratiques, font des "tours" de l'Europe continentale, surtout en Italie, aux Alpes, et en Grèce. Ces premiers "touristes" visitaient et exploraient des sites de l'anitquité tels que les ruines de Rome et Ephèse afin de se former dans les classiques. 

Aujourd'hui, est-ce qu'il y a un équivalent de ce "grand tour"? Certes, il n'est plus tout à fait possible actuellement de faire "un tour à la classique" de la même manière que d'antan (même pas comme Phileas Fogg l'a fait), néanmoins, je crois qu'il y a un certain équivalent modern, mais curieusement cela implique un retour en Angleterre...

Londres. Oui, cette vaste métropole qui incarne la modernité et la richesse d'une grande variété de cultures et d'éthnicités sert comme une façon merveilleuse de former un jeune d'une manière spirituelle, intellectuelle, culturelle, politique... Londres est une parfaite destination pour un jeune de faire le "grand tour" parce qu'elle offre une si grande variété d'expériences, de personnes, de cultures et de langues. Riche d'histoire et de culture, à Londres on peut, dans un jour, apprendre l'origine des droits de l'homme dans le Magna Carta au British Library, assister à une pièce africaine à Covent Garden, dîner dans un restaurant asiatique à Soho et avoir encore de temps pour visiter les Kensington Gardens et le London Eye pour admirer la cité. De plus, lorsque l'on se balade à Londres, on entend avec chaque pas une autre langue, une autre culture, une autre identité et, dans notre monde globalisé, cela est une leçon magnifique. Bon voyage!

Wednesday 13 April 2016

Le voyage exotique



"To awaken quite alone in a strange town, is one of the pleasantest sensations in the world."

- Freya Stark, Baghdad Sketches


D'abord, j'ai été accablé par l'odeur des épices qui m'a frappé lorsque je suis entré dans le grand souk. Le safran, la canelle, l'harissa et la cardamome flottaient dans la brise, mêlant avec les bruits du marchandage et les tons intrigants d'une langue étrangère, tout étouffés par la chaleur du soleil à son zénith. Le grand marché de Marrakech m'a semblé absolument étranger mais plutôt agréable.

Le plus de temps que j'y suis passé, je me suis rendu compte qu'il y avait, quelque part au sein, une certaine familiarité - les commerçants, les produits, l'artisanat et les bibelots n'étaient pas aussi différents que les marchés chez moi, même si c'était une déstination tout à fait éxotique de façon culturelle, linguïstique et géographique.

On est arrivé au Maroc tard la veille, notre vol ayant été retardé, et dans l'obscurité on n'avait pas vu l'énormité du centre-ville, on n'avait qu'entendre le son des cigales.

Notre hôtel se trouvait auprès du grand souk, dans le vaste labyrinthe des batîments qui encercle le centre ville. Nous avons choisi un hôtel traditionnel et simple, au lieu de rester avec les autres touristes dans un de ces hôtels qui ne diffèrent jamais, peu importe òu il se trouve dans le monde. L'hôtel entourait une petite cour, carrelée exquisément dans des motifs vifs et colorés, et à son cœur, une petite fontaine qui bouillonnait doucement. Cette oasis était toujours fraîche et ombragée et ses chaises longues étaient parfaites pour bouquiner ou boire le thé à la menthe - une boisson typique tout au long du Maghreb.

En adéquation avec les coûtumes des pays musulmans, nous avions été salué chaque matin par la voix unique de l'appel à la prière résonnait à travers la ville. C'était mardi, et nous nous sommes levés tôt avec le soleil pour profiter du temps avant que la température n'ait monté trop - nous allions en expédition aux montagnes d'Atlas...

Tuesday 12 April 2016

Guide de Paris - Bon balade!


"Ajoutez deux lettres à Paris: c'est le paradis"
- Jules Renard, Journal

Il se dit souvent que Paris est la ville d'amour et, certes, elle est une ville très romantique. Grâce aux chansons de Piaf, Chevalier et autres, qui captent l'âme de cette expression, Paris est reconnue partout dans le monde comme déstination amoreuse. Néanmoins, la Ville Lumière a beaucoup plus à offrir!

Vers l'Académie Française et le Tour Eiffel du Rive Droite
Longtemps considérée une ville d'inspiration artistique, culturelle, gastronomique et musicale, Paris attire aussi bien des touristes, des artistes, des hommes d'affaires et des immigrants que des amants. Elle est également une ville cosmopolite, vivante, et intrigante qui déborde d'histoire. Que ce soit les cafés de Saint-Germain, les musées du Rive-Droite, les boutiques du Rivoli, ou l'immense diversité des traces historiques qui datent d'avant l'invasion romaine, Paris vous éblouissera toujours!

C'est ici que je vais vous offrir la clé pour mieux connaître Paris... ce sont vos pieds! 

Oui, vos pieds détiennent le secret pour découvrir Paris et je vous suggère qu'il est par se balader, et par se perdre tout en le faisant, que l'on arrive à vraiment apprécier Paris.

Comment puis-je voir la "vraie Paris" vous vous demandez? Certes, la "vraie Paris" est la vôtre, et ce guide ne vise pas à remplacer votre voyage, il essaie tout simplement de piquer votre intérêt. D'abord, je vous recommende de commencer par le Quartier Latin où l'on découvre la riche gamme d'histoire qui incarne la ville. On remarque la Sorbonne et ses environs, et puis le Musée de Cluny dédié à l'histoire gallo-romaine de la ville. Ensuite, on passe par l'axe des Boulevards St-Germain et St Michel, le moyeu des cafés chics et chers, des pièges à touristes gastronomiques, et aussi des meilleurs bars de jazz dans la capitale - profitez-en libéralement! 

La cathédrale de Notre-Dâme
Paris, comme plusieurs villes européenes, est fait exprès pour se promener. En fait, la vraie magie de Paris se cache dans les petites ruelles du Quartier Latin, des jardins publiques (comme le Luxembourg et les Tuileries), dans les bars et les cafés du Marais, même dans les sons clichés d'une clarinette seule ou un air d'accordéon dans la rue... 

On est sans doute toujours à la bourre dans Paris en visitant tous qu'elle nous offre, mais elle est sans doute un paradis pour les yeux, pour la bouche, et pour l'âme. Bon balade! 

Tuesday 8 March 2016

L'autoportrait du voyageur


"L'émerveillement n'est pas seulement une émotion, c'est une façon de se mettre en rapport avec le réel, d'entrer dans la vie des gens et des choses" 
- Michael Edwards, De l'émerveillement

Pour moi, voyager c'est découvrir au fur et à mésure ce qui l'on est. Ce n'est qu'un déplacement, c'est une façon de vivre différemment avec les autres ou dans une autre culture et c'est par cela que l'on arrive à connaître, et à apprécier, l'émerveillement du moment présent et du retour chez nous.

Ce que je veux dire par cette expression, c'est que le voyage nous permet à voir notre retour comme un nouveau voyage, même si l'on va retourner au familier et au banal. Souvent, lorsque l'on retourne d'un long voyage, ou d'une période prolongée à l'étranger, on le fait à contrecoeur, en attendant notre prochain tour du monde. Mais le vrai voyageur ne cesse jamais à penser intarissablement à son prochain voyage, qu'il soit en Grèce, en Indonésie, ou au supermarché...

Quant à moi, suis-je assimilé ou touriste? Impressioniste ou philosophe? Peut-on se décrire en un mot? Voici le problème de la typologie - elle aboutit à la simplification. Néanmoins, je crois que je suis devenu plutôt assimilé, mais tout de même un peu philosophe car j'aime songer aux leçons linguistiques et culturelles qui donne le voyage, surtout lorsque je rentre chez moi - c'est là où l'on réfléchit le plus au sujet de nos voyages.

Pourquoi assimilé/philosophe? L'année dernière j'ai habité à Paris pendant six mois en cadre d'un échange universitaire où je suis resté avec deux français dans leur appartement. On dînait tous ensemble chaque nuit et on barvadait tout au long de la journée, mais c'était leur philosophie ouverte qui m'a impressionée - c'était une manière de voir des choses comme elles sont, de ne pas s'inquiéter, et de profiter de la vie dans toute sa richesse. Alors, je peux dire sans aucun doute que leur acceuil, leur bonheur et leur esprit ont vraiment marqué mon éxpérience de "Paname". Comme exprime la citation de Michael Edwards ci-dessus, en entrant dans la vie des gens, bref par le voyage, on s'est émerveillé, mais on est aussi changé. Ces gens nous apprennent leur manière de vivre, on mange avec eux, on rit avec eux, et, tout simplement, on arrive à faire partie de leur vie. À la fin du voyage, on rentre chez nous avec tous ces souvenirs qui feront partie de nos vies - des traces de l'émerveillement qui nous ont touché à travers de notre voyage.